Tennis de table - N3 :
Anne Guillou a repris du service au HavreDans la presse Paris Normandie Le Havre 18/01/2018
Le désir de Yann Delahais, le responsable sportif de l’ATT Havre, de construire une équipe féminine, a amené Anne Guillou à reprendre la raquette et l’entraînement. Le club compte sur elle pour se maintenir en N3.
Anne Guillou, ce n’est pas un nom que l’on connaît beaucoup sur Le Havre dans le giron du tennis de table. Pourtant, elle a été dans le top 100 français, à la 58e place exactement. « J’ai été championne de France minimes en 1991, championne de Bretagne en 2000 et j’ai aussi appartenu à l’équipe de France cadettes. Ce sont là mes plus belles performances », glisse-t-elle avec humilité.
Une carrière prometteuse s’annonçait mais ses choix l’ont guidé autrement.
« Je n’ai pas souhaité à l’époque partir dans un sport-études. J’ai préféré rester dans mon club à Landerneau qui possédait une très belle structure d’entraînement. » Une école de jeunes performante que dirigeait son père Alain. Dans la famille L’Hostellier (son nom de jeune fille), tout le monde avait le virus du tennis de table, sa sœur Cécile jouait aussi et la maman Marie-Suzanne se chargeait de l’intendance. « Une belle histoire de plus de dix années où nous avons fait l’ascenseur entre la N2 et la N1, connu des joies immenses en famille et avec les filles qui jouaient avec nous. »
Sa carrière de joueuse s’est éteinte peu à peu quand elle a intégré l’UFR Staps de Brest pour en sortir professeure d’EPS certifiée. Et obtenir un premier poste au collège Belle Étoile à Montivilliers en 2002. Elle y est toujours et anime avec passion l’UNSS le mercredi avec notamment une démarche novatrice de bad-ten qui allie tennis de table et badminton.
« L’idée m’a plu »
Pourquoi a-t-elle repris du service après des années d’arrêt ? « Yann (Delahais) est venu me chercher pour étoffer l’équipe féminine et apporter un peu de mon expérience, notamment à Louanne (Madelin). L’idée m’a plu. Néanmoins je veux dépanner et non m’engager sur le long terme, tout en sachant que j’aurai du mal à raccrocher une deuxième fois », prévient la jeune maman de deux filles de 8 et 11 ans.
Renouer avec la compétition n’a pas été sans douleur, même quand on a été une championne. « J’ai un jeu à risque qui suppose beaucoup d’entraînement. Il faut ré automatiser les coups. Ils reviennent naturellement, mais moins régulièrement. Yann me fait souffrir au panier de balles. Mais j’ai repris goût à tout cet univers », admet-elle volontiers. Elle attend maintenant de voir en N3 où elle en est vraiment...
Saint-Pierre-lès-Elbeuf – ATT Havre/Saint-Jouin demain à 17 h.
L’ATT Havre débute en N1Les Havrais débutent en Nationale 1 ce samedi, loin de leur base, à Montpellier. « Ce premier match est déjà un match de maintien car les Montpelliérains sont montés comme nous. Ils possèdent Stéphane Lebrun (n° 144) comme leader et dans son sillage, son fils Alexis (n° 390) et deux joueurs n° 230 et 297 », commente Yann Delahais, le responsable sportif du club. Mais les Havrais devront aussi viser plus tard des victoires sur Douai, une équipe constituée de quatre joueurs en dessous du n° 300, et Charleville-Mézière du même acabit.
« Honnêtement, le maintien est jouable, mais il faudra que Nikita Yarushin (n° 155) et Yong Li (n° n° 245) soient au top », convient le technicien havrais.